lundi 14 mars 2011

DÖNER MACHT SCHÖNER "Le Döner vous rend plus beau"


Impossible, selon moi, de concevoir un voyage sans investigat
ion gastronomique et adaptation aux coutumes culinaires locales. Sur ce point-là, l’Allemagne a, en tous points, tout pour me ravir. En effet, le peuple germain ne revendique non pas trois repas quotidiens mais une quantité !

Leur petit déjeuner est déjà une fête : Brötchen (sorte de petits pains) que l’on garnit de fromages et charcuteries en tous genres, Kaffee ou Tee, Obst (Fruits), saucisses, salade de pommes de terre et autres mets selon l’humeur. Ensuite, s’enchaînent d’autres repas pris sur le pouce. En Allemagne, et d’autant plus dans les grandes villes, on peut manger à peu près tout à n’importe quelle heure. Dans le pays où le snack est roi, nombreux sont les prétendants au titre du meilleur Imbiss (« snack sur le pouce » si l'on devait lui donner une traduction).
Parmi eux, on retrouve l’incontournable Döner. À Berlin, j’ai souvent entendu démentir la rumeur qui prétend que celui-ci est une spécialité turque. Pas de Döner en vue à Istanbul ou alors dans un genre bien différent ! Le Döner est bel et bien ein Berliner (Kind), un enfant de la food berlinoise, issue de l’immigration turque. Nos « kebabs » ou « grecs » peuvent aller se cacher sous leur pauvre feuille de salade.... La preuve en image.

Le vrai Döner est composé d’un triangle de pain très moelleux à l’intérieur et croustillant à l’extérieur, parsemé avec délicatesse de quelques graines de sésame. On le tartine de sauce au yaourt, parfumé à l’ail ou aux herbes. Ensuite, place à la viande. Celle-ci est souvent un mélange de dinde et poulet mais on retrouve aussi du veau et plus rarement de l’agneau. Coupée finement au couteau (et pas avec une scie sauteuse à kebab comme on le voit souvent en France… les vrais manipulent le couteau avec une dextérité magistrale), la viande est ensuite recouverte de légumes. Chou blanc, chou rouge, oignon finement émincé, tomates et concombre agrémentés de persil, c’est une véritable ébauche de salade composée qui vient se greffer au cœur du pain. Les gourmands peuvent s’accorder un supplément feta également. Un peu de sauce supplémentaire, sel, poivre et petites pépites de piment (ce qu’ils nomme « Scharf » = pimenté) et voici le döner compressé entre deux plaques chaudes attendant d’être dévoré bien tiède. Et oui, comme vous venez de le constater, pas de frites dans le vrai Döner, je ne sais toujours pas quel idiot a trouvé intelligent de rajouter des frites dans du pain. Pourquoi pas fourrer un poulet avec du rôti de bœuf aussi !! N’importe quoi vraiment. Bon à savoir, pour les amateurs de galettes, vous pourrez aussi déguster le döner en version Dürum, c’est à dire roulé dans une crêpe tel un wrap.

Voilà, vous connaissez maintenant les dessous de ce met aussi inédit que délicieux. Dégusté à même le trottoir après une longue nuit de fête ou entre deux boutiques au cours d’une virée shopping, il ne vous en coûte que 2 ou 3 euros selon les adresses.


Justement, en parlant d’adresses, voici pour moi les incontournables... Celles de Miss Döner 2008-2009-2010-2011

à Berlin
Bagdad environ 3 euros pour un grand modèle, 2 euros le Kinder Döner taillé pour les estomacs de fille aussi. L’accueil y est super... Mention spéciale à Ali (photo ci-contre) pour sa bonne humeur et son dévouement inaltérable
Ubahn Schlesisches Tor

Mustafa’s Gemüse Kebap Proche du célèbre resto de Currywurst Curry 36, il ne faut pas être découragé par la queue devant la petite cabane à döner. Votre patience sera recompensée.
Ubahn Mehringdamm


à Hamburg

Döner Queen
Etonnament ce restaurant fait partie d’un petit réseau de franchise dont la marque est Döner Queen. Pour les amateurs de viande de döner, on peut s’offrir un petit plaisir en cornet avec des frites ou du riz. Pour les végétariens, on peut y composer de merveilleuses salades accompagnées d’une sauce au yaourt maison.

Jarrestraße 57, 22303 Hamburg
Ubahn Saarlandstrasse (à Barmbek)

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