
Rencontre avec Romain alias Rooble.
Qui sont les Frères Coulures ?
Nous sommes trois : Julien dit ODEG, Laurent alias GASPAR et moi même. Nous nous sommes rencontrés à Bordeaux par le graffiti, puis perdus de vue. Le hasard a fait que nos chemins se sont croisés à nouveau plus tard. D’abord, le graffiti était un délire entre potes puis nous nous sommes professionnalisés et nous avons créé l’association en 2008.
Justement, pourquoi avoir créé une association plutôt qu’un simple crew de graffiti ?
Nous avions envie d’aller plus loin que la simple réalisation de « fresques du dimanche ». Créer une association nous accordait une vraie légitimité. Même si on sait bien qu’au final, c’est la qualité du travail qui prime !
Vivez-vous exclusivement du graffiti ?
Julien travaille en tant que menuisier-ébeniste, Laurent en tant que peintre en bâtiment… Pour ma part, je suis artiste indépendant : je dessine, j’anime des ateliers graffiti et réalise des chantiers sur commande. La force de l’association est que tous nos savoir-faire se recoupent. Par exemple, Julien mixe graffiti et menuiserie. Il réalise des meubles ou des pièces en marqueterie inspirées du tag et du graffiti… C’est important pour nous de lier nos travaux à notre passion. Ainsi, nous ne nous limitons pas au graffiti pur et dur.
Comment faites-vous vivre l’association ?
On intervient pas mal dans des projets événementiels. En 2010, nous avons réuni plusieurs acteurs du graffiti bordelais pour réaliser une immense fresque à l’occasion des Vibrations Urbaines. Notre ambition serait de mixer les gens, les faire se rencontrer et partager une vision du graffiti, authentique et sans prétention… et de pousser le graffiti bordelais vers le haut !
Vous développez-vous hors de Bordeaux aujourd’hui ?
On a été invités l’an dernier en Italie, sur un petit festival nommé Starpegna. C’était vraiment cool… À l’avenir, nous aimerions créer plus d’échanges avec des graffeurs étrangers. Nous avons été invités également à Reims, Toulouse et Brive.
Quel sentiment vous lie aujourd’hui au graffiti ?
Quelque chose de fort. Le graffiti cadence beaucoup ma vie personnellement. Il m’a permis de rencontrer des tonnes de gens, de tous horizons. Des gens que l’on ne fréquenterait pas sans partager cette même passion pour la peinture. Tout est question de partage… Maintenant, ce qui compte n’est plus vraiment la performance. On retient moins les photos, mais plus les bons moments…
Que souhaitez-vous au graffiti bordelais ?
Je souhaite que les jeunes qui commencent dans cette discipline ne se laissent pas déstabiliser par le climat général… Il y a toujours des façons de faire vivre cet art. Nous sommes vraiment contents qu’il y ait du renouveau et qu’un bon état d’esprit perdure !
Pour conclure, vos projets en ce début d’année ?
Nous allons participer à la prochaine session des Vivre de L’Art, dans les ateliers de Jean-François Buisson… et encore pleins d’autres projets que nous dévoilerons en temps voulu !
www.myspace.com/lesfrerescoulures

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